(Guineeco.info)-Le président guinéen s’est envolé dans la soirée d’hier lundi 24 octobre pour la Chine où il pourrait décrocher plusieurs accords, notamment pour le financement du barrage hydroélectrique de Souapiti et du projet d’exploitation de minerais de fer de Simandou, en passe d’être abandonné par le géant Rio Tinto et le groupe de la Banque moniale.
Dans un entretien qu’il a accordé à nos confrères de Guineenews, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique a révélé que le président Alpha Condé profitera de sa visite officielle en Chine, du 26 octobre au 4 novembre, pour essayer de finaliser avec Exim Bank un accord de prêt d’un montant de 1 milliards 175 millions de dollars destiné à financer le barrage de Souapiti.
Selon Cheick Taliby Sylla, les négociations pour ce contrat dans lequel l’Etat guinéen doit apporter sa quote-part sont déjà avancées. « Nous espérons signer cette convention de crédit devant le Président de la République de Guinée et celui de la République populaire de Chine », a confié le ministre Sylla.
Regain d’intérêt
Interrogé sur le regain d’intérêt de la Guinée pour la Chine, sans détour, Cheick Taliby Sylla a répondu : « C’est parce que c’est la Chine qui est tout simplement disposée à être rapide avec nous. » Il rappelle que le barrage hydroélectrique de Kaléta, situé en amont de Souapiti, qui devait être réalisé en 48 mois l’aura été seulement 36 mois, grâce à la Chine.
Dans un communiqué de presse, le Cellule de communication du gouvernement guinéen a indiqué qu’il sera essentiellement question, au cours de cette visite d’Etat, de nouer de nouveaux partenariats stratégiques afin de favoriser la mobilisation de financement pour la construction et/ou la rénovation de différentes infrastructures.
« Il sera également question de transfert de technologie dans plusieurs domaines notamment celui de l’agriculture où la Chine a une expertise avérée dans l’aménagement des plaines et la maitrise des techniques d’irrigation par exemple », peut-on lire dans le communiqué.
Un partenaire historique
Selon la Cellule de Com du gouvernement, d’autres domaines de coopération devraient être explorés dans les mines et l’énergie. “La Chine étant un partenaire historique de notre pays, le Gouvernement, en ce qui concerne les Mines, entend renforcer les projets qui existent et explorer d’autres dans la perspective globale d’appui de la réalisation d’infrastructures économiques Guinée », a déclaré le ministre des Mines, Abdoulaye Magassouba, qui fait partie de la délégation guinéenne.
De l’avis de plusieurs analystes, le président guinéen ne manquera pas de discuter avec la partie chinoise de la relance du projet Simandou pour lequel Chinalco pourrait constituer une bouée de sauvetage après le départ plus que probable de Rio Tinto qui avait pourtant signé un cadre d’investissement de 20 milliards de dollars avec la Guinée.
Bachir Sylla
