(Guineeco.info)-L’Union africaine et ses partenaires du secteur de la santé s’étaient donné rendez-vous le vendredi 24 mars dernier à Addis Abeba, en Ethiopie, pour célébrer la Journée mondiale de la tuberculose. A cette occasion, ils ont appelé à une action renouvelée pour mettre fin à la tuberculose.
La Commission de l’Union africaine est à l’avant-garde de la participation active des États Membres pour l’accélération de la riposte du SIDA, de la tuberculose et au paludisme. La lutte contre ces trois grandes pandémies et autres maladies infectieuses reste un sujet prioritaire de l’agenda continental. «Pour mettre fin à la tuberculose, nous devons nous assurer d’atteindre, de trouver, de soigner et de guérir tous les millions de personnes qui ont besoin d’aide en Afrique et de veiller à ce qu’il n’y ait pas de discrimination dans nos communautés, nos lieux de travail et nos établissements de santé», a déclaré Amira El Fadil, Affaires sociales de la Commission de l’Union africaine lors de la réunion organisée par l’Union africaine à son siège.
Selon le Rapport mondial sur la tuberculose, de 2015 à 2016, on estimait à 10,4 millions de nouveaux cas de tuberculose dans le monde. L’Afrique a représenté 26% de ces cas. Ce continent compte pour plus de 16 des 30 pays à forte charge de tuberculose, 23 des 30 pays à forte charge de TB / VIH, 9 des 30 pays à forte charge de tuberculose multi – résistante. Cela veut dire que la proportion de ces cas de tuberculose co-infectés par le VIH était la plus élevée en Afrique (31%) et dépassait 50% dans certaines parties de l’Afrique australe et donc la nécessité de s’assurer que les personnes séropositives sont testées pour la tuberculose et soumises à un traitement.
La voix guinéenne
Selon le Ministre de la Santé de la République de Guinée, Dr Abdourahmane Diallo « Nous devons accélérer la mise en œuvre du modèle commercial du cadre catalytique pour mettre fin au sida, la tuberculose et le paludisme en Afrique d’ici 2030 et investir pour l’impact ».
Le modèle d’affaires galvanise les pays à se concentrer sur trois domaines d’investissement stratégique qui sont le renforcement des systèmes de santé; La production et l’utilisation de preuves pour les interventions en matière de politiques et de programmes, ainsi que pour le plaidoyer et le renforcement des capacités. Les politiques ambitieuses et audacieuses de l’Union africaine auront besoin de systèmes de soutien ainsi que de ressources proportionnées pour les soins, la prévention et la recherche en matière de tuberculose.
Parmi les principales questions à traiter en Afrique, on peut citer la coïnfection tuberculose / VIH, la technologie de mise à l’échelle pour le diagnostic précoce et l’accès durable aux médicaments grâce à la production locale. Les pays devront également renforcer les mécanismes visant à accroître la couverture et l’accès aux services de dépistage et de traitement de la tuberculose multi-résistante et de la tuberculose chez les enfants et les populations vulnérables.
La réunion organisée conjointement par la Commission de l’Union africaine et le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique comprenait une participation de haut niveau de l’Organisation mondiale de la Santé, du Partenariat Halte à la tuberculose, de la Banque mondiale, de la Communauté de santé de l’Afrique centrale et australe, Parmi d’autres intervenants clés.
Kadiatou Thierno Diallo
