Sale temps pour les communicants des partis politiques guinéens qui diffusent les messages de haine sur les réseaux

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(Guinéeco.info)-la prise de parole sur les réseaux sociaux en Guinée est devenue un moyen de règlement de compte par certains jeunes communicants politiques. Cette triste réalité dérange la plateforme Balai Citoyen, une organisation de la société civile guinéenne. Elle a porté plainte contre certains communicants du RPG Arc-en-ciel (Parti au pouvoir) et de l’UFDG, le principal parti de l’opposition guinéenne auprès du Tribunal de première instance de Kaloum, le 23 mars dernier.

Parmi ces jeunes communicants certains partis politiques certains sont déjà interpelés et se trouvent à la maison centrale pour des fins d’enquête. Dans une déclaration, le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Kaloum fait cas de neuf jeunes communicants poursuivis dont trois seraient en fuite. Votre journal économique en ligne vous livre ci-dessous l’intégralité de ladite déclaration. Lisez !

Déclaration

Il a été remarqué depuis quelques temps, des comportements hautement répréhensibles et de plus en plus récurrents de personnes mal intentionnées qui utilisent le cyber espace en l’occurrence les réseaux sociaux pour produire, diffuser et mettre à disposition d’autrui des images, vidéos, propos injurieux, diffamatoires et même à caractère ethnique ou régionaliste qui portent atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale dans notre pays.

De tels faits ont motivé l’organisation de la société civile dénommée ‘’CELLULE BALAI CITOYEN ‘’ à saisir le parquet de Kaloum le 23 Mars 2018 d’une plainte contre les nommés Ibrahima KALLO, Amadou Tidiane DIALLO, Mamady Karfamoudouya KABA, Goubhoye Coumba DIALLO, Mamoudou TRAORE, Ibrahima Aissata BARRY, Mohamed Lamine KABA, Lili et  Korbonya BALDE pour des propos incitant à la violence.

Sur le fondement des dispositions de l’article 47 du code de procédure pénale, ladite plainte a été transmise à la Direction Nationale de la Police Judiciaire le 23 Mars 2018 pour des fins d’enquêtes.

Au terme des investigations entreprises par ce service, le procès-verbal dressé a été transmis au parquet le 11 avril 2018 en même temps que certains suspects. Après examen des pièces de la procédure, le parquet a requis l’ouverture d’une information judiciaire en saisissant un Juge d’Instruction à l’effet d’instruire sur les faits :

-De production, diffusion et mise à disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre ou la sécurité publics ou à porter atteinte à la dignité humaine par le biais d’un système informatique ;

-Disposition d’injures, de menaces et de propos de nature racistes par le biais d’un système informatique ;

-Communication et divulgation de fausses informations par le biais d’un système informatique.

Faits prévus et punis par les dispositions des articles 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35 et 36 de la loi N°037/2016 relative à la cyber sécurité et à la protection des données à caractère personnel.

Ces faits sont articulés contre : Mohamed Lamine KABA et plusieurs autres.

Faisant droit aux réquisitions du parquet, Monsieur le Juge d’Instruction a procédé à l’inculpation et au placement en détention provisoire de :

1-Mohamed Lamine KABA

2-Ibrahima KALLO

3-Ibrahima Korbonya BALDE

4-Mamadou Aliou Goubhoye DIALLO

5-Mamadou TRAORE

6-Mamady KABA

Et a décerné des mandats d’arrêts contre :

1-Ibrahima Aissatou BARRY

2-Amadou Tidiane DIALLO

3-Lili

La procédure suit ainsi son cours normal.

Fait le 12 Avril 2018 au parquet de Kaloum par le Procureur de la République.

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