Route Km 36-Coyah : Le gouvernement guinéen presse la société chinoise en charge des travaux

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Les travaux de la reconstruction de la route  KM 36-Coyah en longueur au point d’agacer le gouvernement guinéen qui met désormais la pression sur l’entreprise chinoise Henan Chine afin qu’elle se hâte à livrer l’infrastructure tant attendue.

Partie s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de cette route, la semaine dernière, la ministre des Travaux Publics s’est indignée devant le retard que Henan Chine accuse dans la finalisation de ce projet d’une distance de 17 km et demi. Arguant que l’Etat guinéen s’est complètement acquitté de sa part du contrat en débloquant tout le financement nécessaire, Mme Oumou Camara a exigé de la société qu’elle finisse le travaux au plus tard en janvier prochain.

Interrogé par des reporters de la Radio nationale (RTG), un responsable de l’entreprise chinoise estime, pour sa part, que ces travaux ne peuvent finir avant juillet 2017. Selon lui, les pluies qui continuent de tomber sur Conakry et ses environs ne favorisent pas l’avancée normale des travaux sur la zone. Un argument qui ne convainc pas la ministre des travaux publics, pour qui les grandes pluies ont cessé pratiquement.

A rappeler que les travaux de construction de cette route à laquelle tient le chef de l’Etat, qu’on a vu plusieurs sur le site est entièrement financé par le Budget national de développement (BND) à hauteur de 185 milliards de francs guinéens. Sa réalisation permettra de rendre pluie fluide la circulation routière à l’entrée de Conakry, en provenance de l’arrière pays. Surtout que grâce au financement de l’Agence japonaise de coopération internationale le pont de Kaka, sur la route de Kindia, est en train d’être réhabilité.

Autre nœud gordien

Outre l’axe Km 36-Coyah, la construction de la 2X2 Sonfonia-Kagbelen dévolue à Guicopres SA traine également. Les travaux débutés depuis plus de 5 ans peinent à s’achever, au grand dam des riverains et des usages de cet axe qui constitue un prolongement de la Route Le Prince. Et, donc, une autre importante voie de dégagement de la capitale guinéenne. Pour une histoire d’équité entre les entreprises bénéficiaires des marchés publics, le souci qui a poussé la ministre des travaux publics à mettre la pression sur la société chinoise devrait être le même contre Guicopres. Sinon certains seraient tentés de prendre des raccourcis pour accuser autorités guinéennes de faire du « deux poids deux mesures » entre les nationaux et les expatriés ou tout simplement de protéger Guicopres, dont le patron, Kerfalla Person Camara, est un allié du Président Alpha Condé.

Veiller sur la qualité aussi

Au regard du niveau de dégradation avancée des routes guinéennes, notamment à Conakry la capitale, les autorités en charge de ce secteur des travaux publics doivent, en plus du respect des délais d’exécution des travaux, exiger des entreprises la qualité des infrastructures qu’elles réalisent. Sinon, on n’en finira jamais avec les nids de poule sur les principaux axes routiers du pays. Une triste réalité qui va nécessiter des travaux de réfection de routes dont on a à peine fini la réalisation.

BS

 

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