Procès en diffamation: Première comparution de Thierno Mamadou Bah au TPI de Dixinn

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L’ex journaliste, Thierno Mamadou Bah, actuel président du Parti Nouvelle Génération pour le Changement (NGC) a comparu ce jeudi au tribunal de Première instance de Dixinn pour répondre des faits de « diffamation et chantage » à l’encontre de l’homme d’affaires Kerfalla Person Camara alias KPC, PDG du Groupe Guicopres SA.

Tout est parti d’un échange d’e-mails entre l’ancien patron du journal Le Défi et l’opérateur économique guinéen qui a bâti sa fortune et sa réputation dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Thierno Mamadou Bah, qui dit avoir reçu d’un jeune journaliste des fichiers audio et vidéos compromettant pour KPC aurait proposé un arrangement à ce dernier. Ce que l’homme d’affaires n’aurait pas accepté. Criant tout de suite au chantage et à la diffamation.

Par ces temps de sextape en Guinée, les fichiers dont parlaient le leader de NGC ont laissé croire qu’il s’agirait de vidéos compromettantes de l’homme d’affaires qui, pourtant, venait de suspendre un des cadres de Guicopres pour manquement à l’éthique et à la morale du Groupe. Depuis, Thierno n’a cessé d’insister sur le fait que les fichiers qu’il avait gentiment voulu transmettre à KPC n’avaient rien à voir avec les redoutables sextapes.

A la barre, l’accusé est revenu ses relations avec le PDG du groupe Guicopres, depuis leur première rencontre, à Paris, sur invitation de l’homme d’affaires guinéen, à l’occasion d’une cérémonie de remise des oscars des managers africains, jusqu’à la subvention à hauteur de 50 millions de francs guinéens que KPC a accordée au journal Le Défi qu’il dirigeait jusqu’à une date récente.

El Hadj Thierno Mamadou Bah a toutefois nié les accusations de diffamation et de change que lui reproche son ancien « ami ». Quand un avocat de la partie civile lui a demandé le sens qu’il donne à une partie d’un mail qu’il aurait envoyé à KPC en lui demandant de trouver quelque chose de « consistant » au jeune journaliste détenteur de vidéos compromettantes, il a tranché au vif : « Quelque chose de consistant ne veut pas forcément dire argent ».

Au bout d’une trentaine de minutes de débats, le président du tribunal à renvoyer l’audience au 10 avril prochain. D’ici là, Me Salifou Béavogui, aura sans doute peaufiné sa défense pour sortir Thierno Bah de ce pétrin à fort relent politique. Comme on le sait, le leader de la NGC est un des jeunes loups dans la bergerie politique guinéenne.

Tafsir Bah

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