Marché de change: le bureau de l’Association des cambistes de Guinée se déchire

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(Guineeco.info)-Les membres de l’Association des cambistes de Guinée ne fument plus le calumet de la paix. Depuis un certain temps, deux groupes se disputent la tête de cette structure qui rassemble les personnes opérant dans le marché parallèle de devise en Guinée.

En effet, dans courrier daté du 4 mars dernier, adressé au gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée, un groupe de cambistes a réclamé tout simplement le départ du d’El hadj Amadou Tidiane Koula Diallo à la tête de l’Association des cambiste de Guinée.

Ce dernier  est accusé de gestions opaques de fonds et d’être à la base de favoritisme dans la répartition des devises surtout pendant l’épidémie de fièvre Ebola qui a secoué la Guinée entre 2014 et 2016. Les fondeurs ont par ailleurs désigné un certain El hadj Bakary Konaté comme président par intérim de l’ACG, jusqu’à la nouvelle élection.

L’accusé n’a pas tardé à réagir, rejetant du revers de la main toutes les accusations portées sur lui. Il soutient que la répartition des devises entre les différents bureaux de change se fait toujours selon les principes édictés par la Banque Centrale de la République de Guinée.

Le samedi 18 mars, au cours d’une assemblée générale, tenue à Kaloum, qui a également connu la participation de la fédération des orpailleurs, l’Association des Cambistes de Guinée a réaffirmé son soutien à son président élu, El Hadj Amadou Tidiane Koula. Cette a été mise à profit pour sensibiliser et  informer ces acteurs de l’économie guinéenne sur les efforts que la BCRG consent pour stabiliser le marché de change en Guinée.

Dans son discours de circonstance, le porte-parole des cambistes, Amadou Oury Diallo, s’est réjoui de la promesse tenue par la BCRG, à la fin de l’année dernière, qui a permis la stabilité du taux de change ces derniers temps. Il a plaidé pour que la Banque centrale baisse le quota d’agrément, qui s’élèverait actuellement 100 millions de Francs guinéens pour permettre à davantage de cambistes d’être agréés.

Selon Amadou Oury Diallo, les cambistes sont prêts à collaborer avec la BCRG pour mettre en place des commissions, notamment chargées de la sensibilisation et d’audit des cambistes sur toute l’étendue du territoire. « Ces deux commissions s’occuper de l’applicabilité des règlements éditées par la BCRG et d’auditer, chaque semaine, les bureaux de change agréés, en vue d’une gestion transparente », a-t-il conclu.

Tafsir Bah

 

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