Loi des finances initiale 2019 : le Parlement guinéen a adopté le volet recettes
(Guinéeco.info)-L’Assemblée nationale guinéenne a adopté ce mercredi 21 novembre 2018 le volet recettes de la loi des finances initiale 2019. Bien que décrié par les députés de l’opposition, ce volet a reçu l’onction de la majorité présidentielle. Les nouvelles projections de recettes de l’année prochaine sont de 19 000 332 013 000 de francs guinéens, contre 16 000 700 000 000 de francs cette année.
Face aux députés, le ministre de l’Economie et des Finances a expliqué comme l’Etat compte mobiliser les recettes annoncées. Cela passe notamment par une réduction du train de vie de l’Etat de l’ordre de 20%. « Ça ne peut pas être le salaire. Ça ne peut être que sur le fonctionnement. Par exemple, réduire l’achat de véhicules, ne pas exagérer le besoin en carburant etc. », déclare M. Mamady Camara.
Certains élus du peuple se sont préoccupés de la baisse des recettes d’exportation de la bauxite guinéenne alors que la quantité de ces exportations augmente d’une à année à l’autre, mais aussi de la gestion de la Lonagui. Le groupe parlementaire des libéraux démocrates fustige par ailleurs le niveau de la pression fiscale guinéenne de 13% alors que les pays limitrophes sont au-dessus de 15%. C’est le cas notamment du Sénégal (20,9) et de la Côte d’Ivoire (16, 7 %).
« Nous avons dit qu’une pression fiscale de 13 % n’est pas acceptable pour notre pays. Le Sénégal, le Mali et la Côte d’Ivoire ont respectivement 20,9%, 14% et 16, 7 %. Aussi, le cadrage macro-économique, il y’a un taux de croissance qui est boosté par le secteur minier. On ne peut pas augmenter la quantité d’exportation et les revenus de l’Etat baissent », dénonce l’honorable Alpha Ousmane Diallo de l’Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG).
Honorable Amadou Damaro Camara de la mouvance présidentielle a répondu par une citation du Roi Mohamed VI. « C’est une perte de temps de développer des arguments de bonne foi devant des personnes de mauvaise foi », rapporte-t-il.
Le chef de la majorité au parlement de rassurer le gouvernement que la loi de finances initiale en examen sera votée avec ou sans l’opposition. Ainsi dit, ainsi fait. Du moins pour le volet recettes de la loi que les Libéraux-Démocrates se sont abstenu de voter.
Dans les jours à venir, les départements ministériels vont commencer à défiler devant les députés pour défendre leurs budgets sectoriels.
Mamoudou Boulléré Diallo.