Le Qatar abrite une conférence internationale sur les droits de l’homme

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(Guineeco.info)-La conférence internationale sur les mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de lutte contre l’impunité et de responsabilisation, en vertu du droit international, a ouvert ses travaux hier dimanche, 14 avril 2019, à Doha, au Qatar. La rencontre réunit plus de 250 participants venus de différents pays,notamment de la Guinée.  

Organisée par le Comité national des droits de l’homme de l’Etat du Qatar, en collaboration avec  l’Alliance globale des institutions nationales de défense des droits (GANHRI), le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies et le Parlement européen, cette rencontre de haut niveau sera l’occasion pour les différentes parties prenantes de discuter  de plusieurs aspects relatifs aux droits de l’homme.

Cette conférence internationale de deux jours réunit plus de 250 participants représentants d’organisations gouvernementales et non gouvernementales, des chefs et experts de commissions d’enquête internationales, des rapporteurs spéciaux compétents, des présidents des organes conventionnels des Nations Unies, juges, avocats et représentants de victimes auprès des tribunaux pénaux internationaux et de la Cour pénale internationale.

Et il y aura aussi des avocats ayant porté des affaires pénales devant les tribunaux nationaux sur le principe de la compétence universelle, ainsi que des membres statutaires de mécanismes internationaux et régionaux de défense des droits de l’homme, d’institutions nationales des droits de l’homme, de centres de recherche et d’autres organes et organisations compétents.

Pour le Président du Comité national des droits de l’homme Dr Ali Bin Samikh Al Marri la tenue de cette conférence intervient à un moment critique, compte tenu de la nécessité urgente de promouvoir les droits des victimes, par le biais d’une législation et de mécanismes visant à prévenir les violations et à mettre un terme à l’impunité.

Cette conférence est la première du genre dans la région à refléter l’engagement ferme des dirigeants avisés de l’État du Qatar et sa détermination à mettre en place un système de protection des droits de l’homme garantissant aux victimes une réparation, où qu’elle se trouve. Le Comité national des droits de l’homme du Qatar ne ménagera aucun effort pour continuer à présenter de nouvelles initiatives visant à soutenir le processus de défense des droits de l’homme, non seulement dans l’État du Qatar, mais également aux niveaux régional et international.

L’intérêt mondial pour la promotion et la protection des droits de l’homme s’est accru, en reconnaissance de la valeur de ces droits et des nobles objectifs permettant à l’humanité de progresser sur la voie de la prospérité. La promotion des droits de l’homme est devenue la pierre angulaire du progrès des États et le pilier essentiel pour atteindre un haut niveau international au niveau mondial.

Les conflits, les crises et les conflits armés qui se produisent dans le monde entraînent des atrocités et des violations qui nécessitent des efforts concertés pour garantir la responsabilité, prévenir l’impunité pour ces violations et œuvrer au développement et à la mise en place de mécanismes permettant de poursuivre les auteurs d’infractions et de garantir réparation victimes et réparation.

« Dans ce contexte, il incombe à la communauté internationale de défendre les principes de justice dans le contexte de l’impératif humanitaire et moral et de la responsabilité commune de s’attaquer aux crimes violant les droits de l’homme. Cela ne peut être réalisé que par la promotion de mécanismes de justice pénale nationaux, régionaux et internationaux », indique le président Dr Ali

Pier Antonio Panzeri, président de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, a estimé que nous pouvons tous évoquer des histoires de violence et d’abus qui ont échappé à la justice et à la responsabilité et qui, par conséquent, n’ont pas permis aux victimes de trouver une solution juste. Pour les victimes et leurs familles, l’impunité ne crée que douleur et souffrance supplémentaires. Récemment, lors d’une conférence à Luxembourg les 26 et 27 mars 2019, des victimes de violences sexuelles de 18 pays se sont réunies pour parler des sentiments qui les unissent, avec un certain nombre de thèmes communs émergents : le sentiment de honte, l’immense frustration du manque de justice, et la nécessité de reconnaissance et de réparation.

« Cependant, même au lendemain des progrès réalisés pour que la responsabilité continue d’être l’un des moteurs des efforts de la justice internationale, il nous est rappelé quotidiennement le grand nombre de violations des droits de l’homme impunies et non reconnues. Pourtant la responsabilité est le sol dans lequel la paix peut s’enraciner, elle peut semer les graines de la réconciliation, La responsabilité encourage les branches des institutions réformées et renforcées à se développer et à devenir plus fortes afin que de telles violations graves des droits de l’homme ne se reproduisent plus », a souligné M. Antonio Panzerri

Le président de l’Alliance globale des institutions nationales de défense des droits (GANHRI), Carlos Negret Mosquera, affirme que Tout comme la migration, le phénomène d’impunité a un aspect global.  Selon lui, l’absence de justice indépendante et les difficultés rencontrées dans son administration sont à l’origine de violences dans les pays, de la fragilisation des sociétés, d’un manque de confiance au sein des institutions, de violations des droits de l’homme et de ressentiments, et aussi la perturbation de l’ordre social.

La protection des droits de l’homme est une obligation qui nécessite des efforts de la part des différentes parties prenantes et institutions sociales. Cela implique de garantir un accès adéquat à la justice pour lutter contre la corruption et garantir pleinement un État social.

« En tant qu’institutions autonomes et indépendantes, les INDH peuvent soumettre leurs propres informations, qui peuvent être considérées comme une source de recherche. Ils peuvent également analyser les violations des droits de l’homme dans des situations où le taux d’impunité est élevé, souvent en raison d’un manque d’informations », explique M. Carlos

« Nous devons jouer le rôle de plate-forme de communication entre la société et les institutions et promouvoir des approches différenciées et intersectorielles de l’accès à la justice, tout en tenant compte du fait que certains groupes de la population sont victimes simultanément de différentes formes d’exclusion et de violation. Cela nécessite l’adoption d’une vision globale, centrée sur l’être humain, afin d’administrer la justice et de lutter contre l’impunité », conclut-il

De Qatar, Kadiatou Thierno Diallo pour Guineeco.info

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