Guinée : le Gouvernement augmente le prix du carburant de 25 pour cent
(Guinéeco.info)-Depuis ce dimanche 1er juillet le prix du litre de carburant est passé de huit mille à dix mille francs guinéens à la pompe, soit une augmentation de vingt cinq pour cent. L’annonce a été faite hier soir sur les antennes de la Radio Télévision guinéenne a travers un communiqué conjoint signé par les ministres des Finances, du Budget et des hydrocarbures.
Dans ledit communiqué, le Gouvernement invoque plusieurs raisons pour justifier sa décision de revoir les prix du carburant à la hausse. Il s’agit, entre autres, de « la hausse continue des prix des produits pétroliers sur le marché international et de ses répercussions sur les ressources budgétaires de l’Etat », de son engagement « vis-à-vis des partenaires financiers dans le cadre d’une mobilisation optimale des ressources internes ».
Mais pour de nombreux analystes, l’effet de la récente grève des enseignants ayant contraint le gouvernement à une hausse des salaires des fonctionnaires de l’Etat n’est pas étranger à cette augmentation du prix du carburant. En tout cas, elle n’a pas surpris grand monde. Récemment, sur les ondes d’une radio privée de la place, le ministre des Hydrocarbures, Zakaria Coulibaly, confirmait la volonté du gouvernement d’augmenter prix du carburant ce mois de juillet.
Alors qu’on en était au stade de la rumeur, les principaux syndicats guinéens s’étaient dits opposés a l’augmentation des prix carburants a la pompe, redoutant que cela n’impacte davantage le panier de la ménagère déjà rudement éprouvé. Habituellement, l’augmentation du prix du carburant entraine automatiquement une hausse généralisée des prix de denrées de première nécessité, de loyers et de tarifs de transports.
Devant le fait accompli, on se demande ce que les syndicats peuvent faire pour atténuer la souffrance des populations, eux qui sont profondément divisés. De même d’ailleurs que les organisations de la société civile guinéenne qui, elles aussi, semblent désapprouver l’augmentation du prix du carburant intervenue ce week-end.
Bachir Sylla