L’argent (des musulmans) n’a pas d’odeur (Par Bachir Sylla)

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(Guinéeco.info)-Donald Trump, l’inénarrable président des Etats-Unis d’Amérique était, ces derniers jours, en Arabie Saoudite, sur invitation de Sa Majesté le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud. Comme beaucoup d’autres dirigeants invités, celui dont les positions radicales vis-à-vis de l’islam et des musulmans sont de notoriété publique était là pour les besoins d’un sommet arabo-musulman.

Le locataire de la Maison Blanche a particulièrement fait l’objet d’un accueil royal et chaleureux en terre sainte d’islam, où il a également obtenu, contre toute attente, de faramineux contrats d’une valeur de 380 milliards de dollars américains, dont près de 110 milliards destinés à l’achat d’armements militaires. Ces derniers, explique le Secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, visent à soutenir la sécurité de l’Arabie saoudite et de l’ensemble du Golfe face à la redoutable influence iranienne dans la région.

«L’énorme point d’interrogation à garder en tête, si l’Arabie saoudite signe des contrats pour un total de 100 milliards de dollars, est de savoir comment ils pourront régler la facture, avec les prix actuels du pétrole», tempère Bruce Riedel, ancien de la CIA aujourd’hui analyste à la Brookings Institution, rapporté par un journal suisse.

Une préoccupation qui ne semble pas être celle de M. Trump que l’on aura vu esquisser quelques pas de « danse du sabre » aux côtés d’officiels Saoudiens enthousiastes. Comme quoi, l’argent n’a pas d’odeur. Même celui des musulmans que l’on diabolise tant sous d’autres cieux et pendant certaines circonstances. Et ce n’est pas le milliardaire américain devenu président de la première puissance mondiale qui dira le contraire.

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Les gros montants des contrats obtenus par Trump en Arabie Saoudite ne sont pas sans rappeler ceux que l’ancien guide libyen avait conclus en Europe, à la suite de son passage en France et en Espagne, en 2007. La suite, on la connait. Les armes qu’il avait achetées (ou tout au moins annoncées) ne lui ont pas servi, car lors de la crise libyenne qui l’a emporté en 2011, ses avions de combat ont été cloués au sol par une décision  de l’ONU, sur injonction de la France et de ses alliés de l’OTAN.

Bachir Sylla, Journaliste

Fondateur et Administrateur général

Du site www.guineeco.info

 

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