Diafin 19 : « une croissance économique inclusive et durable doit être intimement liée à l’inclusion financière », affirme Dr Lounceny Nabé (BCRG)

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(Guineeco.info)-Le premier  dialogue sur l’inclusion financière en Guinée et en Afrique a eu lieu hier vendredi, 03 mai 2019 dans un réceptif hôtelier. Organisée par la Banque centrale de la République de Guinée, cette rencontre a mobilisé plusieurs acteurs des services financiers des secteurs publics et privés guinéens et africains. Il s’agit notamment de représentants de banque centrales ouest-africaines, de banques primaires, de sociétés de téléphonies, d’assurances et de partenaires techniques et financiers comme le PNUD.

A la cérémonie d’ouverture, le Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée, par ailleurs Président en exercice de l’Initiative africaine pour la politique d’inclusion financière a souhaité la bienvenue aux participants et remercié tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cette journée  de dialogue portant sur le thème : «le numérique au service de l’inclusion financière : quels sont les avancées enjeux et défis ? 

Selon le Dr Lounceny Nabé,  l’initiative de cette table ronde découle de la volonté du Gouvernement guinéen et du Président Alpha Condé de lutter contre la pauvreté et les exclusions. Il souligne l’existence, en Guinée, d’une politique volontariste visant à couvrir les populations les plus défavorisées. Il estime que l’implication personnelle du chef de l’Etat guinéen dans la mise en place des mutuelles des femmes africaines et MC2, qui sont des espèces de micro banques, à la base est là pour le prouver.

Pour une croissance économique durable

« Cela est également prouvé par la création récente d’une agence pour l’inclusion sociale en République de Guinée. L’inclusion sociale et, par voie de conséquence, inclusion économique et financière. Cette volonté est intimement compatible avec les objectif se l’Alliance pour l’inclusion financière, à l’échelle internationale », explique le gouverneur de la BCRG.

Pour lui, une croissance économique inclusive et durable doit être intimement liée à l’inclusion financière, parce que celle-ci joue un rôle extrêmement important pour insérer les personnes non bancarisées et financièrement défavorisées dans l’économie formelle. Ce faisant, elle stimule la création d’emplois et la génération de revenus. Toutes choses qui concourent à lutter contre la pauvreté

« Nous avons compris que les pauvres ne demandent pas des faveurs, mais des règles du jeu équitables dépourvues de processus onéreux qui les empêchent d’accéder à des services pour améliorer leurs conditions de vie. Grâce à des politiques efficaces, notamment à travers des services financiers innovants, la vie de nombreuses personnes peut être améliorée et le développement économique qui peut en résulter deviendra plus soutenu et plus durable », affirme M. Nabé.

La nécessité d’une collaboration

S’exprimant, à son tour, au cours de cette cérémonie, M. Efoé Koudadjey, le chef adjoint du Bureau régional de l’AFI pour l’Afrique et le Moyen-Orient a félicité la Banque centrale guinéenne pour son initiative d’organiser ce premier dialogue sur l’inclusion financière (Diafin 2019).

« Pour nous, à l’Afi, l’inclusion financière est un effort continuel et soutenu, pour permettre à la majorité de la population d’avoir accès aux services financiers de qualité et répondant à leurs besoins et à des coûts abordables », rappelle-t-il avant d’indiquer quelques services financiers dont on parle tant. Il s’agit notamment le fait d’accéder à un compte (pas seulement bancaire) pour faire des transactions financières dont on a besoin, à un crédit, aux services de l’assurance, la possibilité d’épargner dans des conditions sécurisées.

« A l’AFI, nous encourageons nos membres à profiter des nouvelles technologies pour promouvoir l’inclusion financière. Et le mot clé pour y parvenir, c’est la collaboration », affirme M. Koudadjey tout signalant que cette collaboration doit se faire entre les acteurs du marchés, les régulateurs et les organisations de défenses de consommateurs.

« Mettons nous ensemble, échangeons nos idées, chacun dans son rôle, pour faire progresser l’inclusion financière », plaide-t-il en guise de conclusion.

Bachir Sylla  

 

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