Ceni : climat délétère et suspicions au sommet

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(Guinéeco.info)-Pendant que plusieurs médias guinéens donnent Bakary Fofana sur le départ à la tête de la Commission électorale nationale indépendante, l’annulation, ce mercredi 26 avril, d’une plénière de l’institution en charge de élections en Guinée est venue rajouter au climat délétère et à la suspicion entre le président de la CENI et certains de ses collaborateurs directs.

Pourtant présent à son bureau, dit-t-on, M. Bakary Fofana s’est pourtant fait désirer dans la salle de réunion qui était censée abriter la plénière tant attendue de ce mercredi. Mais les journalistes, massivement mobilisés et qui voulaient couvrir la rencontre pour être édifiés sur la prétendue crise qui mine l’institution, en eu pour leurs déceptions.

Avant leur arrivée, consignes auraient été données aux gardiens de ne pas les laisser entrer dans la salle de réunion. Après quelques heures de pieds de grue, ils ont été finalement admis dans la salle de conférence. Et c’est le chef de l’institution que les accueille en ces termes : « Je suis François Kéléba chef du cabinet de la CENI. Je crois que nous allons remettre notre rencontre à un autre jour. Aujourd’hui, vous n’auraient rien comme information. Vous êtes libres de rester ici jusqu’au soir mais rien ne sera dit », a-t-il déclaré, sans s’encombrer de diplomatie.

« Nous avons appris que le président de la Ceni est désavoué par certains commissaires, qui l’accusent d’absence prolongée », se risque un journaliste. La réponse du chef de cabinet est sans ambages: « Constatez le vous-mêmes, vous êtes des journalistes. Si le président refuse d’assister aux réunions, je suis informé au même titre que vous par le Net. D’habitude, nos plénières c’est les lundis et les jeudis. Mais, allez-y voir la voiture du président est en bas », indique-t-il.

Seulement voilà, quand le cameraman d’une télé privée de la place a tenté d’aller filmer la voiture en question, il a été stoppé net par les vigiles. Le remue-ménage a alors attiré l’attention du directeur de la communication, Charles André Soumah, qui dit n’avoir pas été prévenu du déploiement de journalistes sur les lieux en cet après midi du mercredi.

Comme si cela ne suffisait pas, il verse dans la polémique : « Ce que vient de faire le chef du cabinet ne relève pas de sa compétence. C’est au chargé de la communication de gérer les médias. Le président n’a pas voulu assister à la plénière.  Si le chef du cabinet vient vous donner de telles informations, c’est qu’elles viennent du président lui-même. De toutes les façons c’est aussi des informations pour vous journalistes », estime l’ancien journaliste de la télévision nationale.

Quoiqu’il en soit, cette plénière avortée intervient dans un climat visiblement tendu entre le président de la CENI et certains de ses collaborateurs. Si l’on en croit certains médias guinéens, Bakary Fofana, aurait déjà déposé sa lettre de démission au Président de la République. Pour quelles raisons ? Mystère ! L’on sait tout simplement que la CENI fait face actuellement à des revendications salariales de la part du personnel de ses démembrements à la base, qui réclame pas moins de trois mois d’arriérés de salaires

Mamoudou Boulléré Diallo

 

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