(Guineeco.info)- Le président Alpha Condé a solennellement annoncé une hausse substantielle des prix qui attendent les lauréats de la 16e édition du Festival national des arts et de la culture qui a été lancé le lundi dernier à Conakry et se poursuivra jusqu’au 3 décembre prochain.
Contrairement aux prix initialement prévus, la première place de la compétition sera recommencée par une enveloppe de 200 millions francs guinéen, la deuxième place par 100 millions francs guinéen et la troisième place se consolera avec 50 millions de Francs guinéens. Ainsi en a décidé le chef de l’Etat, qui a estimé que son « fils » de ministre de la Culture avait fait une erreur en plaçant la barre des prix beaucoup plus bas. Il annonce que lors de la 17e édition, les prix seront encore revalorisés pour atteindre le double de ceux de cette année. De quoi motiver davantage les artistes compétiteurs.
Près de 500 artistes repartis en 200 groupes venus des quatre coins de la Guinée participent à cette compétition organisée par le ministère en charge de la Culture et du Patrimoine historique sous le thème « la consolidation de la paix ».
Avant l’intervention du chef de l’Etat, le ministre Bantama Sow avait déclaré : « La culture en effet, c’est ce que nous avions en commun. Elle est le garant de l’unité nationale et détermine la capacité des individus et des communautés a coexistées a s’accepter dans la tolérance et la paix. Je reste convaincu que nos valeureux artistes feront preuves de créativités et d’imaginations pour conférer à cette édition une dimension toute particulière»
Poursuivant, il avait indiqué que la culture est l’héritage le plus important d’un peuple. Selon lui, la Guinée est riche d’une multitude des cultures qui doivent fondre pour faire la culture nationale guinéenne. « Il n’est pas normal qu’on laisse une seule part de la culture guinéenne. C’est pourquoi nous devons protèges toutes nos cultures », affirme-t-il.
« L’esclavage et la colonisation ont voulu faire disparaitre cette culture. Ceux qui ont fait l’école sous la colonisation, savent qu’on nous obligeait à parler le français. Si vous parlez votre langue on vous punissait », professe le Président Alpha Condé, qui dit n’avoir rien contre la langue française mais préfère la culture locale.
« Je compte sur le ministère de la culture et des sports, afin de réunir encore plus fort aujourd’hui qu’hier. Mais pour cela, il faut être généreux. Quand vous donnez 30 millions vous n’encouragez pas. Il faut être plus généreux. Comme monsieur Bantama est mon fils, le père doit rectifier les erreurs de son fils. Alors nous allons donner 200 millions de francs guinéen au gagnant, 100 millions au deuxième et le troisième aura 50 millions fg. Comme ça, les perdant auront le courage de travailler, car l’année prochaine ça ne sera pas 200 millions mais 400 millions», a promis le professeur Alpha Condé.
Mamoudou Boulléré Diallo
