Abidjan : une première journée du Forum africain pour la résilience riche d’enseignements
(Guinéeco.info)-La première journée de la deuxième édition du Forum africain pour la résilience, qui a ouvert ses travaux ce jeudi 8 février à Abidjan, aura sans nul doute comblé les attentes des quelque 300 participants venus des quatre coins du continent et d’ailleurs à l’invitation de la Banque africaine de développement. C’est, du moins, le constat qu’a pu faire l’envoyé spécial de Guinéeco.info, votre journal économique en ligne, au sortir de cette journée riche en enseignements.
En l’absence du Président de la BAD, parti sur d’autres fronts, la cérémonie d’ouverture de cette deuxième édition du Forum africain pour la résilience a été présidée par M. Charles Boamah, le vice-président principal de l’institution financière panafricaine. Après avoir souhaité la bienvenue aux différents participants, M. Boamah a replacé ce forum d’Abidjan dans son contexte avant de rappeler les résultats attendus de cette rencontre dont le thème central porte sur la nécessité de « renforcer la résilience des populations au bas de la pyramide ».
Dans son discours, le Vice-président principal de la BAD évoqué les problèmes épineux qui assaillent le continent africain où, dit-il, les niveaux de pauvreté prennent l’ascenseur, les conflits ressurgissent, sècheresse et famine vont de pair. D’où l’appel de son institution à une collaboration tous azimuts pour vaincre les fléaux qui placent nombre de pays africains dans une situation de vulnérabilité. Selon lui, sur les 31 pays du monde dits fragiles, 21 sont africains. Une situation qui interpelle le continent et requiert des actions concrètes.
Ce que fait la BAD
M. Boamah a profité de cette tribune qui lui est offerte pour mettre en valeur ce que fait la BAD à l’échelle continentale. Il parle notamment de la Facilité d’octroi de crédit par le biais d’assistance technique aux PME, l’assistance qu’elle apporte aux pays pour la mobilisation de leurs ressources intérieures, le plaidoyer qu’elle mène autour du changement climatique, son initiative visant à améliorer la qualité de vie de 10000 communautés en 1000 jours en leur fournissant de l’énergie et les efforts pour promouvoir la résilience du continent. Le vice-président principal de la BAD estime que son institution fait beaucoup pour aider ses pays membres à sortir de la fragilité. Mais pour lui, seul un partenariat plus global peut garantir le succès dans ce sens. C’est pourquoi il plaidé pour la recherche de solutions innovantes pour parvenir à la résilience tant souhaitée en Afrique.
Un bon stimulant
Ce discours d’ouverture a été qualifié d’un « bon stimulant » pour les deux jours de forum durant lesquelles vont se succédé des sessions plénières et sessions parallèles sur différentes thématiques. Au cours de cette première, les participants ont assisté à deux plénières, animées par des panélistes de haut niveau à l’Auditorium du siège de la BAD.
La première, portant sur les approches devant permettre à l’Afrique de construire la résilience pour sortir de la situation de fragilité, a été animée par Amara Konneh, Manager Groupe sur la fragilité, les conflits et la violence du Groupe de la Banque mondial, basé à Nairobi, de Aliou M. Dia, Chef d’équipe régionale pour l’Afrique, réduction des risques de catastrophe et changement climatique au Centre de services régional du PNU pour l’Afrique et M. Sibry JM. Tapsoba, Directeur du Bureau de coordination des États en transition de la BAD. Le modérateur n’étant autre que Christian Eboulé, journaliste à TV5 monde.
Atteindre les communautés vulnérables
La deuxième plénière avait trait aux « outils pour atteindre les communautés vulnérables ». Elle a été animée par Benjamin Leo, PDG de Fraym, Lumande Manda Liévin, PDG de Business Partners Africa, Mamadou Dia, du Bureau de coordination des États en transition de la BAD et de Mme Yao Affoué Pauline, Présidente nationales des Femmes Côte d’Ivoire Expérience. Avec une facilitation assurée par le journaliste Nigérien, Seidik Abba.
Dans la soirée, les participants ont suivi trois ateliers parallèles. « Pourquoi les communautés sont-elles laissées pour compte », « Comment responsabiliser/impliquer les communautés» et « comment assurer l’inclusion financière des personnes au bas de la pyramide », sont les thématiques autour desquelles les participants ont eu droit à des présentations d’experts aguerris et échangés à travers des débats enrichissants.
Cette première journée a été bouclée par un cocktail offert organisée dans les locaux de la BAD. Les travaux de ce Forum africain pour la résilience prendront fin demain vendredi dans la soirée.
Bachir Sylla, depuis Abidjan